A propos de « Spinning » …

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 » Un album ultra réjouissant…Un esprit Blue Note…Des chansons sans paroles…L’esprit de Soul-Jazz est en lui !  »
Jean-Charles Doukhan – TSF – Dec. 2015

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 » Un musicien rare qui nous emmène du côté des étoiles. Une musique chatoyante, inventive et chaleureuse. Magnifique cd Spinning!  »
Alex Dutilh – France Musique – Dec.2015.

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Les guitaristes conservant le souci de groover dans la moindre phrase de leurs solos sont précieux et finalement assez rares. Belle héritière, en ce sens, du George Benson seventies, la guitare de Jérôme Barde mord dans le temps avec gourmandise mais parcimonie, laissant les silences s’insinuer entre les notes pour mieux les gonfler, les rendre dansantes. Membre des Volunteered Slaves d’Olivier Temime, Barde n’avait plus sorti d’album sous son nom depuis dix ans. Un désir de renouveau a conduit à la mise en place de ces Jazztronautes, internationale de musiciens cubains, américains, français, qui porte avec un drive d’une grande élasticité des compositions inspirées, selon Barde, par ses  » périgrinations « . L’Afrique dût être l’une d’elles, à entendre les effusions rythmiques d’Afrodite, Code Barde ou Remember Garissa, qui rappellent les aventures sénégalaises du Jamaïcain Ernest Ranglin. Excellent rythmicien, Barde est aussi un mélodiste très fin et chaque thème de Spinning se love avec évidence dans le creux de l’oreille ; De même ses solos privilégient la clarté du discours plutôt qu’un flux torrentiel, ce qui vaut aussi pour les interventions, concises et justes, de ces compagnons. Organique, spirituel et souvent lumineux.

Bertrand Bouard .  Jazz Mag.
Février 2016

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Le guitariste Jérôme Barde réunit une petite formation de superbes musiciens pour un jazz d’aujourd’hui qui ne perd pas de vue la mélodie : Irving Acao au saxophone, Vincent Strazzieri aux claviers, et cette affolante paire rythmique, Darryl Hall (contrebasse), Lukmil Perez (batterie). Cela fait quelque temps qu’on attendait des nouvelles de ce soliste toujours intéressant.

DndJ

Le précédent disque en leader de Jérôme Barde, enregistré en 2000, avait été publié en 2003 (« Melodolodie », Sunnyside Records). C’est donc une surprise, doublée d’un plaisir, que de voir surgir ce nouveau CD dans l’actualité phonographique. Toujours au plus près des traditions de la musique afro-américaine le guitariste, qui avait à plusieurs reprises longuement résidé aux USA, nous offre un quintette d’instrumentation relativement peu usitée, où la guitare et le piano cohabitent avec le saxophone. Et la conception du groupe est manifestement fondée sur un son très collectif : non que les solistes n’y aient pas leur place, au contraire, mais parce le mouvement général est celui d’une machine à groove où chacun trouve sa place, dans un investissement total, et totalement pertinent. Jérôme Barde signe la majorité des compositions, et elles semblent élaborées dans cet esprit de groupe, qui fait que l’on ajuste l’inspiration à la palette de partenaires que l’on s’est choisi. Cette musique est pleine d’une énergie positive, même si elle n’occulte pas les douleurs du monde : le massacre de 147 jeunes chrétiens au Kenya dans Remember Garissa , et l’hommage à Martin Luther King dans une composition de Donald Brown. Et c’est à un autre pianiste avec lequel il a joué que le guitariste emprunte Habiba, thème lancinant composé par Kirk Lightsey. Motune, dédié à Stevie Wonder, évoque la richesse du « son Motown ». Ailleurs, dans le thème-titre, le son de guitare, toujours chantant, nous entraîne en plein lyrisme, avec une forme élaborée. Les partenaires (deux Cubains de Paris, un Américain tout aussi parisien, et un pianiste provençal) sont impeccables d’adhésion au projet artistique, et magnifient la musique, dans les tutti comme dans les interventions solistes. Un standard (Sweet Lorraine, en mode caribéen) surgit avant la plage conclusive, comme pour nous rappeler que ce jazz-là ne néglige pas ses classiques. Et une valse explosive ferme le ban, soulignant encore si nécessaire que ce retour de Jérôme Barde est un GRAND retour !

Xavier Prévost
Janvier 2016  Les Dernières nouvelles du Jazz